Coup de cœur : "Algorithmes, bientôt maîtres du monde ?" de Aurélie Jean
Hey !
Il suffit de regarder les scénarios
des dernières productions d’Hollywood : M3GAN, The creator,
et même en tant qu’antagoniste principale du dernier Missions Impossible :
la puissance de ce que l’on nomme « intelligences artificielles »
nous questionne de plus en plus. Et c’est ce qu’aborde Aurélie Jean, docteure
en sciences, entrepreneure, spécialiste en science algorithmique, dans Algorithmes,
bientôt maîtres du monde ? le dernier essai paru de la collection ALT
publié par la Martinière Jeunesse (que je remercie à nouveau de leur confiance).
Informations : Autrice :
Aurélie Jean
Publié chez : La
Martinière Jeunesse
Le : 06/10/2023
Au prix de : 3€50
D’une petite épaisseur de :
28 pages
Genre : essai
Et ça parle de quoi ?
« Aujourd’hui, les
algorithmes sont partout autour de nous. Ils nous fascinent autant qu’ils nous
effraient, parce qu’ils nous font craindre un monde où la machine finirait par
l’emporter sur l’humain.
Dans ce texte aussi instructif
qu’accessible, Aurélie Jean nous emmène par-delà la science-fiction à la
découverte de ces entités mathématiques et numériques qui font désormais partie
de notre quotidien, et pose la question de leur encadrement, pour un monde plus
juste et équitable. »
Mon avis ? Si je ne m’attendais
à rien en commençant ma lecture, assez traumatisée lors de mes années de prépa
par les algorithmes mathématiques et informatiques, j’en ressors au contraire complétement
retournée !
La première
chose qui m’a frappée avec cet essai c’est l’effort que fait l’autrice pour
structurer son propos. En effet, optant pour un point de départ qui parle à
tous : les films de sciences fictions, elle entame sa réflexion après
avoir piqué notre curiosité, effectuant des transitions fluides et logiques
avant de boucler la boucle de son propos en concluant sur ces mêmes références
cinématographiques.
Dans cet essai
Aurélie Jean revient sur la genèse et la définition même des sciences algorithmiques,
qu’il faut en effet bien distinguer de ce que l’on nomme communément « Intelligence
Artificielle ». Les concepts sont clairs, bien expliqués (parfois à l’aide
de notes de bas de page) et j’en ai personnellement découvert certains tels que
le machine Learning, le fonctionnement de l’effet bulle, ou encore l’existence
de biais algorithmiques. Ces éléments nous permettent d’apprécier la pluralité
des algorithmes, leur évolution, notamment en parallèle du développement des nouvelles
technologies, leur contribution mais également leurs risques.
À ces dérives,
l’autrice n’hésite pas à fournir des pistes de solutions réalistes et envisageables,
s’appuyant sur le bon sens et non le manichéisme pour les limiter. Pour n’en évoquer
qu’une : la nécessité d’enseigner la science algorithmique à tous puisqu’elle
concerne chacun d’entre nous.
Je parlais au
début de cet avis de l’accroche choisie par Aurélie Jean, mais une autre force
de cet essai réside en effet dans ses références. En effet, les idées et
sources utilisées sont nombreuses et les supports variés (cinéma, Netflix, essai
ALT, ouvrages scientifiques, …). Cette bibliographie solide lui permet ainsi de
brosser un panorama complet des disciplines liées de près ou de loin aux algorithmes
telles que l’Histoire, les enjeux sociaux (le travail, la discrimination), l’écologie,
l’économie et les sciences, rendant l’essai d’autant plus instructif.
En quelques mots ?
Un essai clair, bien construit et
structuré qui nous amène à des réflexions essentielles, rassurantes et humaines
sur un sujet qui pourrait de prime abord effrayer.
Ma note : 5/5 mention coup
de cœur
Une petite citation ?
« L’idée n’est pas de bannir ou fuir les algorithmes, mais bien de prendre conscience de leurs effets sur nos comportements, et ainsi conserver notre liberté de décider par nous-même, quitte à aller contre la suggestion ou la prédiction de l’algorithme. »
Et voilà ! J’espère que ça vous a plus, n’hésitez pas à me dire si vous l'avez lu ou s'il vous tente. Je vous souhaite de chouettes lectures et je vous dis à très bientôt !
- Apolline
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