J'ai lu : "L'oiseau et la lame" de Megan Bannen
Hello les chouettes bookineurs !
Abonné depuis six mois à la box
littéraire Mille et un livre j’ai eu
le plaisir de découvrir L’oiseau et la
lame de Megan Bannen grâce à eux. Je ne regrette absolument pas puisque
j’ai découvert une superbe histoire qui m’a faite voyager et vers laquelle je
ne me serai peut-être pas penché toute seule.
Informations : Autrice : Megan Bannen
Publié chez : Albin
Michel
D’une petite épaisseur
de : 380 pages
Au prix de : 18€50
Et ça parle de quoi ?
« 1279, Saray, Empire
mongol. Réduite en esclavage lors de l'invasion mongole, la jeune chinoise
Jinghua est maintenant au service du khan Timur et de son fils, Khalaf. Quand
la cité est assiégée par une tribu ennemie, elle est contrainte de fuir avec
les deux hommes. Pour regagner sa place et sauver sa lignée, Khalaf a un plan.
Il va répondre aux trois énigmes de Turandot, fille du grand khan. S'il y
parvient, il obtiendra sa main. En cas d'échec, Khalaf sera exécuté. Jinghua
est bien décidée a le suivre sur ce chemin périlleux. Est-ce par devoir, par
amour, ou bien pour conquérir sa propre liberté ? »
Mon avis : N’ayant pas entendu parler de ce roman, je me suis
plongée dedans sans attentes particulières. Ma lecture n’en fut que
meilleure !
En effet, dès
le premier chapitre, nous sommes plongés dans un univers bien précis :
celui de l’empire mongol du XIIIème siècle. Cela implique donc une certaine
connaissance de cette période, de la culture, … Mais pas d’inquiétude ! Si
les premières pages peuvent demander une certaine concentration, toutes les
aides sont présentes pour nous aider à rentrer dans l’univers. Ainsi, nous
disposons d’un glossaire, d’une liste de personnages, d’une note de l’auteur
ainsi que d’une carte : au bout de deux ou trois chapitres, j’étais
totalement dedans. Et quel plaisir que de découvrir cette partie du monde
durant cette période, tant par l’aspect politique que culturel et même
religieux. La diversité, les règles, les coutumes de chacun sont expliquées et
rendus compréhensible, témoignant d’une recherche profonde de la part de
l’auteure voulant transmettre une connaissance ainsi qu’une certaine part de
tolérance. C’est réellement le sentiment que j’ai eu en refermant ce
livre : d’avoir appris, de m’être montrée curieuse plutôt que méfiante et
réticente à une société et une culture que je ne connaissais pas du tout !
Une réelle ouverture d’esprit.
Cette
ouverture d’esprit et toutes ces coutumes sont véhiculées grâce notamment aux
personnages très diversifiés. En effet, si l’on suit principalement un trio,
d’autre personnages apparaissent apportant toujours quelque chose au récit. La
curiosité est pour moi illustrée par le personnage de Khalaf, ce jeune homme
curieux, pieux, brave et particulièrement intelligent. J’ai vraiment adoré ce
personnage auquel je me suis plus qu’attaché, il m’a souvent offert de belles
leçons par des références religieuses, poétiques, culturelles, … en même temps qu’il
les citait à Jinghua.
Ce personnage
féminin est d’ailleurs le personnage principal de l’histoire mais n’éclipse pas
les autres pour autant. Si elle m’a quelques fois agacé, j’ai compris que
c’était son attachement à sa famille, à ses traditions qui rendait ses pensées
si torturées face à son amour naissant. Cela n’a eu pour effet que de la rendre
plus vraie, plus réelle. Ce personnage n’est pas l’emblème du féminisme que
j’attendais : elle fut encore meilleure ! En effet, en tant que
simple femme esclave, Jinghua semble être au plus bas de l’échelle sociale et
en a conscience, n’en doutant à aucun moment. Son évolution au cours du roman
m’a particulièrement marqué puisqu’elle s’affranchie peu à peu, se libère de
poids qu’elle gardait depuis des lustres, prend conscience de sa propre
importance au-delà de ce que certains ont pu affirmer sur elle et son physique
trop « classique ». Ce personnage m’a marqué et émue, j’en ai
rarement vu d’aussi juste.
La chronologie
est quant à elle particulièrement intéressante et captivante. En effet, nous
suivons plusieurs chronologies différentes au cours du roman : la
principale étant celle de l’Automne 1281. Les autres chronologies précèdent
l’évènement en cours, nous expliquant en quelque sorte comment les personnages
en sont arrivés là. Ainsi, nous suivons notre trio infernal que représente
Khalaf, son père Timur (le khan du khanat de Kiptchak) et Jinghua dans leur
périple mais également dans leur passé, relançant toujours l’action nous
rendant impatient mais nous laissant profiter de chaque chapitre, de chaque
révélation et péripétie. Ainsi, je n’ai jamais eu l’impression de m’ennuyer, je
profitais simplement de ma lecture sans être lancée dans une course à la
lecture. Un réel équilibre pour le lecteur du début jusqu’à la fin qui est, je
le précise, magnifique.
En conclusion : Un joli roman qui m’a beaucoup appris, que
j’aimerai partager au plus grand nombre car il est original, beau, tendre et
enrichissant de part des personnages vrais aux multiples références et
ressources.
Ma note : 8,5/10
Une petite citation ?
« La cruauté, ça se rend facilement, mon seigneur. La gentillesse, pas tant. »
Et vous ? Vous l'avez lu ? Il vous tente ? N’hésitez pas à me le faire savoir et à bientôt sur le blog !
Apolline
Apolline
Contacts: Instagram : https://www.instagram.com/chouettes.lectures/
Adresse email : chouette.lecture@gmail.com
Profils livraddict :- Emmanuelle : https://www.livraddict.com/profil/ebd/
- Apolline : http://www.livraddict.com/profil/chouette80
Commentaires
Enregistrer un commentaire